La porte d’Aphrodite


     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

texte écrit et dit par Jean Michel Niger

peinture:  Blaise

Musique et montage: Éric Bertomeu

 


Nonobstant une imagination entretenue à mille degrés d’intempérance dans un creuset de fantasmes ignés, qui songerait à quel point une banale et froide grille en volutes de fer peut s’avérer un voluptueux stimulus pour la varappe amoureuse ?

Personne ou presque, du moins jusqu’à ce qu’un corsage de sève et suc tendu ne fasse fondre vos préjugés forgés par décret d’inadvertance et n’expulse vos sens hors de leurs gonds assoupis dans un fracas d’adrénaline embrasée.

Alors la porte orgiaque s’entrouvre en feulant, telles les cuisses duveteuses d’une louve au passage d’un souffle aveuglé de sang ; le seuil s’abandonne aux spasmes de l’intrus intime bientôt menotté de plaisir dans l’épithélium lascif et la trappe à muqueuses se referme sur l’épure délicieuse de chair vibrée.

Voici que le rideau pourpre des entrailles révulsées se lève sur le drame intense et palpitant des pluricellulaires  

Aimer est mensonge si ce n’est acte qui libère.

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